Georges-Louis Bouchez est le nouveau président du Royal Francs Borains.
Sa nomination a été votée à l’unanimité par le conseil d’administration.
Le RFB ouvre ainsi une nouvelle page de son histoire.
Georges-Louis Bouchez : « C’est un honneur pour moi de devenir président du club. Je suis aussi Borain que Montois puisque je suis né à Frameries et j’ai vécu à Colfontaine et Quaregnon, donc j’ai passé toute mon enfance dans le Borinage. Le RFB est le club qui est le plus en pointe sur tout l’arrondissement de Mons-Borinage. Il y a une responsabilité particulière dans le chef de l’ensemble de l’équipe mais aussi une nécessité de collaboration de la façon la plus large. Il est très important qu’au niveau de la région, on puisse travailler en cohésion. Ces dernières années et ces dernières décennies, il y a eu beaucoup de bagarres et de division. Le but, aujourd’hui, est de pouvoir travailler dans l’union et de pouvoir mobiliser toutes les forces qui permettront à ce club de se développer.
Si j’ai fait ce choix de poser ma candidature, c’est suite à l’échec du projet de fusion. Il n’y a pas eu de discussion avant. Ça fait de très nombreuses années qu’on essaye d’unir des forces dans cette région, qu’on souhaite qu’il y ait de l’ambition footballistique, qu’un club de football puisse avoir un rôle social, c’est à dire engager des jeunes et leur permettre d’avoir une activité sportive mais aussi relationnelle. Il y a aussi un enjeu business, économique. Un club de football, c’est aussi des partenaires, locaux ou d’un peu plus loin.
Au fur et à mesure des années, on n’arrête pas de parler d’un grand club, mais ça ne s’est encore jamais fait. Il y a toujours eu des incidents et certainement un manque de préparation, parce qu’avoir un club de football, c’est se fixer des ambitions à moyen et long terme, et parce que ces ambitions demandent des ressources financières qui ne s’improvisent pas. Quel est l’objectif des cinq prochaines années ? Il ne faut pas faire preuve d’une ambition sans fondement, mais ne pas non plus être timides. Fixer une ambition réaliste et se donner les moyens.
La D1 amateurs est une division transitoire. On est au point de bascule entre le football amateur et le monde pro. Est-ce que l’ambition est d’uniquement s’occuper des jeunes, ce qui est extrêmement important ? Ou est-ce qu’il y a une ambition plus importante, c’est à dire d’intégrer l’élite du football belge ? Vous vous doutez que l’ambition est présente, mais on ne va pas s’engager sans la structure et la robustesse financières nécessaires. Un travail exceptionnel a déjà été fait ici. Cette structure fait partie du top 40 du football belge et a obtenu sa licence, ce qui n’est pas le cas de tous les clubs. Le RFB a été pris en exemple. Il faut maintenant aller un cran plus loin, pour se déployer dans cette D1 amateurs et, par après, pouvoir fixer l’ambition des prochaines années.
Nous voulons travailler avec des partenaires, en ouverture, et j’ai pris des contacts avec différentes formations politiques, notamment Monsieur Debiève, bourgmestre de Boussu, qui affirme la volonté de sa commune de soutenir le club. Il faut le soutien des autorités publiques. Carlo Di Antonio, bourgmestre de Dour, occupera la vice-présidence de l’école des jeunes. C’est un renfort de choix qui illustre le fait que le club n’appartient pas à une formation politique, au contraire, il y a une union des forces politiques de la région pour soutenir le club.
Il faut un soutien public mais aussi un soutien privé. Nous pourrons compter sur Osvaldo Di Loreto, ancien président des Francs Borains, personnage bien connu de la région. Homme d’affaires à succès, même s’il est discret. C’est un soutien important sans lequel je n’aurais pas intégré la structure, parce que je voulais une assise suffisante pour pouvoir monter un projet fort.
Un club doit pouvoir s’appuyer sur trois piliers. Un pilier sportif. Un pilier administratif et financier. Et le pilier des pouvoir publics.
Le RFB, sportivement, administrativement et financièrement, est de loin le club le plus solide de la région. Nous avons deux possibilités. On peut considérer que nous sommes un club uniquement de Boussu-Dour. Ou bien on se dit que nous sommes le club de Mons-Borinage. On est ici pour permettre à ce club de se déployer. Si on mobilise plus de moyens, de ressources et d’énergie, on peut créer une vraie ambition football dans la région et tous les projets sont potentiellement sur la table. Il y a une volonté : c’est que le club s’appuie sur les jeunes, avec un rôle social et de divertissement. Ensuite, il faut de l’ambition sportive, qui doit être un véhicule de développement économique et d’image à l’extérieur. Je souhaite que partout en Belgique on puisse se dire qu’à Mons-Borinage, on peut gagner et construire des choses solides.