Entretien avec Romain Ledoux, préparateur physique du RFB.
Comment se passe ton quotidien sans le foot ?
Je suis enseignant en éducation physique et mon boulot est également impactée par le coronavirus étant donné qu’on ne peut plus donner cours de manière traditionnelle. On essaye d’amener d’autres types d’activités éducatives aux élèves.
Le football me manque, ainsi qu’à l’ensemble du staff, mais on sentait dès la fin de la saison passée que ce virus allait chambouler nos habitudes, qu’il y avait un risque qu’une nouvelle vague fasse son apparition. On n’était pas défaitistes, on croyait à la reprise, mais les chiffres nous ont amenés à très vite déchanter. Dans la continuité de la fin de saison passée, où nous n’avons pas pu fêter le titre, rencontrer les joueurs qui avaient mené le projet à bien et tourner la page avant de repartir avec un nouveau groupe.
En tant que préparateur physique, tu es resté en contact avec le groupe ?
Oui, j’étais en contact quotidien avec l’ensemble des joueurs via la programmation, en espérant une reprise des activités. Mais depuis l’annonce de la saison blanche, on a coupé, car c’est compliqué de les garder en haleine. Ils savent qu’ils doivent maintenir un certain niveau de forme mais c’est difficile de les maintenir en alerte sans échéance.
Quels seront les écueils à éviter lors de la reprise du foot ?
Il faudra reprendre progressivement, ne pas taper trop fort dès le début. Cela me semble obligatoire pour éviter les pépins. Donc, sans doute prévoir une reprise un peu plus tôt que d’habitude mais de façon plus light pour diminuer le risque de blessures et amener les joueurs à un niveau de condition leur permettant d’être performants sur des matchs de 90 minutes.
Le RFB et toi, ça remonte à quelques années. Quel bilan tires-tu ?
En effet, ça remonte à 7-8 ans, dont 5 au niveau de l’équipe première. J’ai connu deux montées sur les quatre dernières années. J’ai d’abord travaillé chez les jeunes, sous la houlette d’Olivier Macken, où j’ai entrainé les U13, U14, U16, … J’avais aussi une part de préparation physique avec d’autres équipes. J’ai ensuite pu intégrer le staff de l’équipe première en tant qu’assistant, surtout sur le volet athlétique et la préparation physique.
Cela m’a permis d’évoluer, d’apprendre, de mettre en pratique ce que j’avais appris à l’école des entraîneurs. Après avoir obtenu ma licence UEFA, j’avais envie de côtoyer le top niveau amateur avec l’approche la plus professionnelle et c’est ce que les Francs Borains m’ont permis de faire. Avec des entraîneurs tels que Dante Brogno, Nicolas Huysman, Michel Wintacq ou Geoffrey Valenne. Des gens avec qui j’ai pu emmagasiner beaucoup d’expérience pour, peut-être, arrivé à un certain âge, moi aussi postuler pour devenir entraîneur principal d’une équipe. C’est un peu l’objectif final que j’ai en tête.